Untitled
2 years ago in Plain Text
Dès lors la question qui se pose est de savoir si se forcer à sourire peut nous rendre joyeux ? Pour tenter de répondre à cette interrogation nous verrons dans un premier temps l’hypothèse de la rétroaction faciale, puis nous nous pencherons sur deux études sur cette hypothèse qui viendront appuyer et illustrer le sujet. En effet, Les expressions faciales affectent l'intensité de l'expérience émotionnelle et l'expérience émotionnelle elle-même est induite par des stimuli émotionnels. L'exagération d'expressions faciales congruentes amplifie l'expérience émotionnelle, tandis que la suppression d'expressions faciales congruente et l'existence d'expressions émotionnelles incongruente l'affaiblissent. De nos jours, la composante expression du processus émotionnel est considérée comme impliquée dans la réalisation de deux fonctions adaptatives distinctes. Premièrement, le fait de communiquer aux autres son propre état interne puis activer ou réguler l’expérience émotionnelle vécue. En intégrant ces deux fonctions, on peut dire que le sourire augmente lorsque le muscle du sourire (régions musculaires principales de l'orbiculaire et du zygomatique) est activé. Cet effet d'expression est mieux connu dans la littérature sous le nom d'hypothèse de rétroaction faciale. En outre, de nombreuses recherches basées sur l’hypothèse de rétroaction faciale ont été menés. L’idée que l’expérience émotionnelle est en partie déterminée par des expressions faciales ont été formulée clairement par le chercheur Laird en 1974. Ainsi, il demandait aux participants de contracter des muscles faciaux spécifiques liés aux expressions de sourire ou de froncement de sourcils tout en regardant des diapositives positives et négatives. En particulier, il leur a été demandé de baisser les sourcils et de rétrécir les coins de la bouche tout en serrant les dents (expressions de colère) ou en relevant les coins de la bouche (expressions joyeuses-sourires). Une expression cohérente avec la valence de la diapositive a augmenté l'expérience émotionnelle autodéclarée, c'est-à-dire que les participants dans l'état « sourire » se sentaient plus heureux lorsqu'ils regardaient la diapositive positive, tandis que les participants dans l'état « colère » se sentent ensuite plus irritables lorsqu'ils visionnaient des diapositives négatives. Au contraire, une expression incohérente inhibera la réponse émotionnelle à la diapositive. Ainsi, une autre recherche à ce sujet a été entreprise par Darwin en 1872/1874 puis des scientifiques comme Tomkins (1962, 1963), Izard (1971, 1990) et Zajonc et collaborateurs (1989). Ils ont contribué au développement de l’idée que l’expression faciale peut influencer l’intensité ou la nature-même de l’expérience émotionnelle. Ces études ont utilisé trois méthodes fondamentales. La première étant le paradigme d’amplification-suppression, dans laquelle il est demandé à des participants d’inhiber ou d’exagérer leurs expressions spontanées induites par les stimuli émotionnels. Ensuite, la méthode du paradigme d’induction musculaire directe, repose sur le fait selon laquelle les contractions des muscles faciaux sont directement manipulées par des consignes précises données aux participants. En l’occurrence, ici, sourire de façon à lever le coin de leur lèvre, ce qui va par la suite provoquer une expression de sourire, typique de la joie, sans que cette émotion ne soi évoquée. Enfin, Le paradigme d’induction musculaire directe, des taches non-émotionnelles ont été déployé pour manipuler l’expression faciale sans attirer l’attention sur le visage. En conclusion, ces études montrent que les expressions faciales manipulées affectent l'intensité de l'expérience émotionnelle rapportée par les participants et leurs réponses physiologiques. Cela s’explique par le fait que sourire implique la contraction du zygomatique majeur et de l’orbiculaire des paupières qui envoie un message au cerveau qui lui ne différencie pas le sourire forcé du sourire naturel puis celui-ci va secréter l’hormone du plaisir « la dopamine », ce qui par la suite nous rend plus heureux, plus joyeux. Ces études sont intéressantes pour la vie de tous les jours, pour diminuer le stress dans certaines situations notamment dans le monde du travail mais aussi pour n’importe quelle autre situation. Ainsi, comme le dis un célèbre proverbe chinois « sourire trois fois tous les jours rend inutile tout médicament ».
1